Sports d'hiver
Cet après-midi, exceptionnellement, je ne suis pas allée chez maman…
Trois de mes petits-enfants sont venus passer la journée ici…
Après la confection d’un gâteau au chocolat et de crêpes, nous sommes allés nous promener dans les bois… Le soleil brillait, le blanc de la neige était éblouissant. Nous avons pris plaisir à suivre les traces des renards, nous avons même vu un petit amas de terre… une taupinière toute récente… (Courageuse cette petite taupe !) A la sortie du village (dans un parc), nous avons observé un couple de daims… P’Tit Loup et Princesse ont aussi joué à cache-cache dans une sapinière…
De retour à la maison, pendant que Tchoupinette faisait une petite sieste (elle a dormi trois heures !!), les deux grands ont sorti les luges et sont allés dans le jardin…
« Mamie ! Viens voir ! On a trouvé une « bosse » et ça glisse très bien ! » (Dans le fond du terrain, il y a un tas d’herbes tondues et de branchages… Recouvert d’une dizaine de centimètres de neige, il servait de départ de piste…)
Une heure plus tard, ils sont rentrés tout souriants avec les joues bien rouges… et les pieds mouillés… Les radiateurs ont servi de fil à linge. J’y ai mis sécher les chaussures, les chaussettes et même les pantalons…
Ces après-midis là, quand nous sortions le traineau, nous dévalions la pente devant la maison… Malgré les bottes en caoutchouc (les après-ski n’existaient pas…), la neige entrait par dessus et nous avions chaque fois les pieds trempés… Il n’y avait pas de radiateurs, mais une cuisinière à bois. Parfois, le « pot » en fonte était rouge tellement il était chaud. Nous faisions sécher nos chaussettes et nos gants sur la barre qui entourait cette cuisinière, puis maman ouvrait la porte du four (le coffre, comme on l’appelait), elle y déposait un journal et, assis sur une chaise devant cette source de chaleur, nous y posions nos pieds… Je ne me rappelle pas avoir jamais eu froid en jouant dans la neige…
Aujourd’hui, à voir la mine réjouie de mes petits-enfants et leurs jeux dans la poudre blanche, je me suis revue il y a cinquante ans…