La musique

Dans la famille de papa, presque tous ses frères faisaient partie de la fanfare du village… Mon grand-père jouait du bombardon.

A chaque réunion de famille (communions ou mariages), chacun y allait de sa petite chanson… C’est ainsi que j’ai appris le « rossignol de mes amours », le « credo du paysan », le « temps des cerises », les roses blanches »…etc… Nous, les enfants, devions aussi pousser la chansonnette. A « Frère Jacques » et autres rondes d’enfance, ont succédé des chants de plus en plus élaborés…

Papa faisait partie de la chorale paroissiale… Maman chantait en cousant ou en tricotant (elle m’a appris « Sur la place de la Bastille, à travers l’immensité, il y a un monsieur qui brille, c’est le génie de la liberté… »)

Mon frère, ma sœur, mes neveux et nièces chantent eux aussi dans une chorale…

Deux d’entre eux ont appris le piano. Le premier, mon filleul, est organiste, le deuxième, filleul de mon fils ainé, manie avec beaucoup d’aisance, tous les claviers (synthétiseur, accordéon), cornemuse, clarinette, batterie, guitare…

Je rêvais d’apprendre le piano… A cause du prix de l’instrument, j’ai dû attendre l’âge de douze ans pour commencer à apprendre le solfège… Un cours de mandoline était donné le dimanche après-midi et je m’y suis inscrite… Dès la deuxième leçon, je pouvais jouer un morceau simple dans l’orchestre… Je plains les oreilles de mes parents… J’avais répété toute la semaine… Six mois plus tard, la veille du concert, le chef souffrant a dû l’annuler... les cours ont cessé et j’ai dû rendre la mandoline qui ne m’appartenait pas…

Pendant que j’étudiais, après l’école, j’écoutais toujours de la musique classique. Mozart, Vivaldi, Chopin, Bach, Beethoven… étaient devenus nécessaires à mon inspiration…

A quinze ans, mes parents m’ont offert une guitare. J’ai commencé à « gratter » des accords pour accompagner les chants… ce que je fais toujours. A l’école, mes petits élèves commençaient la journée en chantant…

Au vu du résultat des tests d’orientation d’études, la psychologue avait mis mes parents au courant… Je devais faire des hautes études… (Ben tiens ! Moi, je voulais devenir institutrice primaire). J’apprends par une copine que dans telle école, pour devenir institutrice maternelle, il y avait un cours obligatoire de piano… Vous avez deviné ? Je suis devenue institutrice… maternelle.

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Comments

[Christophe]

Bonjour,
Très joli billet :) J'en profite pour répondre à un commentaire de Tilleul qui répond à Elisa : un déménagement de piano ce n'est pas forcément cher ! Evidemment s'il faut faire 5000 km avec le piano ça finit par coûter un peu :D ou si vous habitez dans une maison avec 50 étages et des escaliers qui tournent dans tous les sens ! Mais la plupart du temps en faisant appel à un pro pour son transport de piano, on arrive à s'en sortir pour beaucoup moins cher que le prix d'un piano !! Cela dit il est vrai qu'il m'arrive, en tant que professionnel, d'être appelé pour déménger des pianos super vieux et totalement injouables d'un point de vue musical, le genre d'instrument qui se désaccorde dès que l'accordeur referme sa mallette. Dans ce cas, je ne peux que conseiller de s'en débarrasser, parce que même si c'est le piano du grand-père, il risque de dégoûter les générations suivantes de la musique. Avouez que ce serait dommage !
Mais bon, les sentiments....

[Jeanne]

Ce serait génial que tu viennes , ou que nous allions chanter près de chez toi , oh , tu pourrais peut être nous trouver une salle ..
Chanter en choeur procure des sensations magiques

Ma voix est revenue ,un vrai miracle !
bonne journée à toi

[Filo Filo]

"L'enfer de l'apprentissage du piano", c'était l'expression de mon père. Moi, je me coulais sous les fenêtres des copines qui répétaient, au pensionnat pour le plaisir de les écouter.
Chez les guides, une compagne m'a appris les rudiments de la guitarre, et là, c'était déjà très bien, j'étais contente.
Excellente semaine, Tilleul !

[tilleul]

:-)

[tilleul]

J'ai fait partie pendant six ans (de dix à seize ans) d'un coeur de 200 personnes... C'était magique... J'espère que ta voix est revenue hier... Qui sait, j'irai peut-être te voir un jour...